La Rivière de Cassis roule ignorée En des vaux étranges : La voix de cent corbeaux l’accompagne, vraie Et bonne voix d’anges : Avec les grands mouvements des sapinaies Quand plusieurs vents plongent.
Tout roule avec des mystères révoltants De campagnes d’anciens temps, De donjons visités, de parcs importants : C’est en ces bords qu’on entend Les passions mortes des chevaliers errants : Mais que salubre est le vent !
Que le piéton regarde à ces claires-voies : Il ira plus courageux. Soldats des forêts que le Seigneur envoie, Chers corbeaux délicieux ! Faites fuir d’ici le paysan matois Qui trinque d’un moignon vieux.
(Rimbaud, 1872, la rivière de cassis)
The K, 10.05.12, 09:05 |
Des myriades d’horlas se fondent dans l’espace. Les Chevaliers errent dans le sanctuaire d’Emeraude. Il faut se taire pour régner. Ils entrent dans le Donjon Ternaire et longent la glace au Nord de l’antichambre Vaste. Révélés par l’absence de reflet, les horlas évitent les miroirs, ils n’ont pas encore tout à fait pris conscience de leur supériorité sur la vision. L’Action prouve la vie. Chaque Chevalier à sa propre force de matérialisation et ils empruntent enfin l’escalier du fond.
La Rivière de Cassis roule ignorée
En des vaux étranges :
La voix de cent corbeaux l’accompagne, vraie
Et bonne voix d’anges :
Avec les grands mouvements des sapinaies
Quand plusieurs vents plongent.
Tout roule avec des mystères révoltants
De campagnes d’anciens temps,
De donjons visités, de parcs importants :
C’est en ces bords qu’on entend
Les passions mortes des chevaliers errants :
Mais que salubre est le vent !
Que le piéton regarde à ces claires-voies :
Il ira plus courageux.
Soldats des forêts que le Seigneur envoie,
Chers corbeaux délicieux !
Faites fuir d’ici le paysan matois
Qui trinque d’un moignon vieux.
(Rimbaud, 1872, la rivière de cassis)
Des myriades d’horlas se fondent dans l’espace. Les Chevaliers errent dans le sanctuaire d’Emeraude. Il faut se taire pour régner. Ils entrent dans le Donjon Ternaire et longent la glace au Nord de l’antichambre Vaste. Révélés par l’absence de reflet, les horlas évitent les miroirs, ils n’ont pas encore tout à fait pris conscience de leur supériorité sur la vision. L’Action prouve la vie. Chaque Chevalier à sa propre force de matérialisation et ils empruntent enfin l’escalier du fond.
Merci pour l’immense cadeau.