SYMBOLS

From « Symbols signs and signets »
ERNST LEHNER

HISTOIRE DES SCIENCES OCCULTES

Hitoire des sciences occultes
RENE ALLEAU

UNKNOWN MAN

Le Temps Selon Borges

merci matteo!

Ainsi Parlait Zarathoustra

  « Mes yeux se sont ouverts : J’ai besoin de compagnons, de compagnons vivants, – non point de compagnons morts et de cadavres que Je porte avec moi où je veux. Mais j’ai besoin de compagnons vivants qui me suivent, parce qu’ils veulent se suivre eux-mêmes – partout où je vais. Mes yeux se sont ouverts : Ce n’est pas à la foule que [je] dois parler , mais à des compagnons ! [Je] ne dois pas être le berger et le chien d’un troupeau ! C’est pour enlever beaucoup de brebis du troupeau que je suis venu. Le peuple et le troupeau s’irriteront contre moi : [Je] veux être traité de brigand par les bergers.
  Je dis bergers, mais Ils s’appellent les bons et les justes. Je dis bergers, mais ils s’appellent les fidèles de la vraie croyance.
  Voyez les bons et les justes! Qui haïssent-ils le plus ? Celui qui brise leurs tables des valeurs, le destructeur, le criminel : – mais c’est celui-là le créateur.
  Voyez les fidèles de toutes les croyances ! Qui haïssent-ils le plus ? Celui qui brise leurs tables des valeurs, le destructeur, le criminel : – mais c’est celui-là le créateur.
Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur, et non des cadavres, des troupeaux ou des croyants. Des créateurs comme lui, voilà ce que cherche le créateur, de ceux qui inscrivent des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles.
  Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur, des moissonneurs qui moissonnent avec lui : car chez lui tout est mûr pour la moisson. Mais il lui manque les cent faucilles : aussi, plein de colère, arrache-t-il les épis.
  Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur, de ceux qui savent aiguiser leurs faucilles. On les appellera destructeurs et contempteurs du bien et du mal. Mais ce seront eux qui moissonneront et qui seront en fête.
  Des créateurs comme lui, voilà ce que [je] cherche, de ceux qui moissonnent et chôment avec [moi] : qu'[ai-je] à faire de troupeaux, de bergers et de cadavres !
  […]
  Entre deux aurores, une nouvelle vérité s’est levée en moi.
  Je ne dois être ni berger, ni fossoyeur. Jamais plus je ne parlerai au peuple; pour la dernière fois j’ai parlé à un mort.
  Je veux me joindre aux créateurs, à ceux qui moissonnent et chôment : je leur montrerai l’arc-en-ciel et tous les échelons qui mènent au Surhumain.
  Je chanterai mon chant aux solitaires et à ceux qui sont deux dans la solitude; et quiconque a des oreilles pour les choses inouïes, je lui alourdirai le cœur de ma félicité.
Je marche vers mon but, je suis ma route; je sauterai par-dessus les hésitants et les retardataires. Ainsi ma marche sera le déclin ! »

  F. Nietzsche: Extrait du Prologue de Zarathoustra

  « J’ai une question pour toi seul, mon frère. Je jette cette question comme une sonde dans ton âme, afin de connaître sa profondeur.
  […]
  Es-tu le victorieux, vainqueur de lui-même, souverain des sens, maître de ses vertus ? C’est ce que je te demande.
  Ou bien ton vœu est-il le cri de la bête et de l’indigence ? Ou la peur de la solitude ? Ou la discorde avec toi-même ?
  Je veux que ta victoire et ta liberté aspirent à se perpétuer par l’enfant. Tu dois construire des monuments vivants à ta victoire et à ta délivrance.
Tu dois construire plus haut que toi-même. Mais il faut d’abord que tu sois construit toi-même, carré de la tête à la base. Tu ne dois pas seulement propager ta race plus loin, mais aussi plus haut.
  […]
  Tu dois créer un corps d’essence supérieure, un premier mouvement, une roue qui roule sur elle-même, – tu dois créer un créateur. »

  F. Nietzsche, Zarathoustra, De l’enfant et du mariage