SYMPOSIUM DES AGENTS

Ave Agents,

Comme vous le savez déjà, dimanche aura lieu la grande réunion des Agents au bourg 51.

Votre présence est obligatoire ou du moins très conseillée. Moulitz t’es déjà sur la sellette.

Vous serez en tenue consortiale et dans une fraicheur physique et mentale optimale. Diego nous amènera des chiots et des batons.

La réunion débutera à 18h dans la Tour d’Emeraude.

Nous débuterons par les retrouvailles avec l’Agent de l’Outrage, puis nous souperons sur l’attique en abordant les divers sujets qui nous importent.

La discussion se déroulera, comme l’a suggéré l’Agent V, en suivant le thème :

PAST PRESENT FUTURE

Une courte réflexion préalable à votre venue est suggérée, de manière à structurer un minimum nos paroles divines. Prenez vos meilleurs gants de cuir en cas de joute, ainsi que tout le matériel (au sens large du terme) nécessaire au bon déroulement de cette réunion. Matteo nous fera une démonstration de fouet après les digestifs. Apportez votre liqueur totem et amenez aussi un maximum de mannequins bulgares.

Malheureusement, notre Commander ne pourra pas venir car le Grand Arcane l’a muté au Michigan dans un peloton armé de fusils de chasse et de révolvers. Notre déléguée au Rêve fusionne des animaux au Liban. Ils assisteront au débat par vidéo-conférence.

Chers Agents, nous nous réjouissons de vous accueillir à ce 7ème Symposium du Consortium.

Que l’Analogie soit avec vous.

PS: Bien que nous serons abrités par la grand voile, ornez-vous de vos plus belles parures. Une contribution de 700.- CHF par personne sera perçue. En haut de la rue de Bourg.

Seven Of Diamonds Foxes.

Convergence à la croisée

Un premier rappel quant au sommet consortial qui se tiendra au bourg d’ici une quinzaine de jours.

Un bref sondage des présences indique que l’évènement prendra plus vraisemblablement lieu le dimanche 15 Juillet en fin d’après-midi. Ca reste à confirmer. Manifestez-vous donc en cas d’indisponibilité.

Nous attendons d’autre part vos initiatives quant au programme.

Lectures, projections, présentations, performances, débats, dégustations, et délires pourront certainement rythmer les festivités.

Plus spécifiquement, les agents seront emplis d’espoir d’y voir notre haut Commandeur assez inspiré par la mine de ses preux poneys au point de leur faire l’honneur d’un de ses discours motivateur, poignant et catalytique dont il a le génie.

D’autre part, la rumeur court que notre ami the K préparait un numéro de gerbilles acrobatiques, accompagné par un solo de diegal au pipo analogique.

Attention, on ne rigole pas avec ces choses-là!

Nous invitons tous les présents potentiels à nous faire part de leurs propositions, dont la perspective fera certes que nul ne saura se pardonner de manquer l’occasion.

Et que grâce et que vive!

DEFENSE CONTRE LES LARVES

Si on reprend l’exposé là où nous nous étions arrêtés, il nous reste à définir des moyens de défense face aux attaques des larves. Pour comprendre les moyens de défense, il faut répéter une nouvelle fois les modes d’attaque des larves. Ils sont, en résumé, au nombre de deux.

1- les larves utilisent le manque de vigilance de la personne pour s’attaquer à lui. C’est à dire qu’elles attendent qu’un individu s’oublie soi-même, pour prendre possession de son corps astral. Cet oubli peut venir de différentes manières : soit suite à un choc émotionnel, qui déstabilise l’individu, et le laisse en proie aux sentiments de mélancolie, dépression, tristesse, qui sont des états de grande réceptivité face aux « squatters » de l’astral que sont les larves. Soit suite à l’utilisation de certaines substances qui agissent sur la vitalité de l’individu ; en annihilant sa force de volonté, elles annihilent aussi sa capacité à fuir une situation, un contexte, un groupe de personne, ou un autre individu, qui pourraient lui être néfastes.

2- les larves profitent qu’un individu de nature imaginative se laisse porter trop loin dans ses explorations des mondes inconscients, jusqu’au point où il ne maîtrise plus les images qui sont projetées dans sa tête. A ce moment, la peur s’empare de lui. La peur étant l’une des déperditions les plus fortes d’énergie qu’un individu puisse connaître, les larves en profitent pour se greffer dans son âme.

Considérons, maintenant, les moyens de défense contre ces larves. Une première indication, qui nous parait même triviale à ce niveau d’études, est que l’usage de substances hallucinogène est dangereux pour la santé mentale de celui qui souhaite s’adonner aux oeuvres de la connaissance du troisième oeil. Les substances toxiques sont des catalyseurs d’émotions et des accélérateurs d’états. Le cannabis, par exemple, excite très fortement la faculté d’imagination de l’individu qui en consomme. On peut considérer cette substance comme une porte d’entrée aux discours de l’inconscient. Ce constat n’est pas loin de celui que Timothy Leary, ou encore Aldous Huxley, posaient en leur temps sur le LSD. Plus en arrière dans l’histoire, on trouve aussi des poètes, comme ceux de la fin du dix-neuvième siècle français, qui considéraient l’opium, le haschich, l’héroine et d’autres drogues, comme des catalyseurs pour la créativité. Mais c’est une autre histoire. Ce qui nous intéresse ici est le contre-coup négatif qui naît de cette ouverture des portes de l’inconscient (voir : The doors of perception, par exemple, ou Confessions of an english opium-eater). Lorsque ces portes sont ouvertes, elles le sont dans les deux sens. C’est à dire que le corps astral de l’individu peut se mouvoir plus facilement dans le monde des reflets, des images, en somme le monde astral ; mais en même temps ces images, ces reflets, peuvent atteindre plus facilement l’esprit de l’individu qui médite, le laissant en proie à ce qui peut lui apparaître comme des fantômes, des cauchemars, ou des esprits néfastes.

Les substances, donc, sont à utiliser de façon extrêmement prudente, pour les personnes qui possèdent des capacités à s’élever jusqu’au monde des images. Une utilisation non raisonnée, inconsciente, peut projeter l’individu dans un monde de fantômes qui l’apeureront au point de le faire sombrer dans l’obsession, parfois, voir dans la folie.

Venons-en maintenant à des considérations plus ésotériques, donc plus complexes. Un autre moyen de défense contre les larves est l’exercice de la volonté, combiné à une juste connaissance des axiomes de la magie. Celui qui connaît l’axiome suivant est déjà bien avancé pour lutter contre l’influence des larves ; le voici : toute image rencontrée dans l’astral est précisément une image, c’est à dire qu’elle est inoffensive tant que la volonté de l’individu ne lui a pas conféré une existence réelle. Les reflets n’existent qu’à travers le filtre de notre volonté. Tant qu’elle ne veut pas leur conférer d’existence, en d’autres termes, tant qu’elle n’y croit pas, ces images ne sont pas réelles. Mais attention : il n’y a rien de plus réel qu’une hallucination à laquelle une personne croit : elle devient alors concrète, dangereuse.

Pour ce qui est de l’exercice de la volonté, nous touchons là un point central de l’ésotérisme. Le serpent de la Genèse, Nahash en hébreu, est une force de tentation souple dans son essence, et vicieuse au sens où elle peut être utilisée à des fins différentes. Cette tentation n’est qu’une force, neutre en son essence, qui ne tire ni vers le bien, ni vers le mal en elle-même. C’est l’utilisateur de cette force, appelée aussi le fluide astral, ou le serpent cosmique, qui lui confère une orientation vers le bien ou vers le mal, selon qu’il veut l’utiliser pour lui, de façon égoïste, pour son propre pouvoir, ou dans le but de ramener la lumière dans l’esprit des autres (pour une œuvre positive, donc). C’est la bonne ou la mauvaise conscience de l’individu qui définit principalement si les images qu’il verra se projeter dans son subconscient seront apaisantes, ou aptes à le faire tomber dans la folie. Toute volonté ferme, sûre de ses objectifs, et de la justice de son entreprise, ne tremblera pas devant le cortège de fantômes qui se manifestera lors de ses échappées méditatives dans le monde des larves et des formes.

La meilleure défense contre les larves est la rigueur de la volonté. Celui qui connaît sa volonté ne sera jamais possédé par ces individus de l’astral qui se nourrissent de la peur, de la stagnation, de la volatilité de l’émotion humaine, pour planter leurs griffes dans des cerveaux affaiblis.

À toute époque la propagande s’est implantée dans les failles causées dans l’âme de l’homme par sa peur, jouant avec des images effroyables, qui réveillaient des sentiments profonds de terreur et de haine. Les larves agissent comme une propagande invisible, qui saisissent l’esprit de celui qui a peur des reflets et des ombres qu’il rencontre sur le chemin de ses réflexions solitaires, lorsque sa volonté est faible, ou qu’elle reconnaît son propre fond de perversion. N’est pervers que celui qui ne croit pas lui-même à la bonté de son action, n’est livré aux larves que celui qui ne veut pas agir dans un but précis, mais se laisse agir par des forces occultes.

À mes chers agents,
AOR

C-J

FIGHT FOR ACTION

THIS SUMMER: THE MANIFEST