Invitation

  Je convie au crépuscule de ce mardi 13 quiconque s’animera d’un noble intérêt au visionnement d’un film-phare de l’histoire du cinéma, qui sera pour lors une initiation au monde d’un des maîtres du septième art: le Septième sceau d’Ingmar Bergman.
 Projection programmée à 20 heures au repère de l’OutreAgent.

« Et lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau,
il se fit un silence dans le ciel, environ une demi-heure.
Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu;
on leur remit sept trompettes.

Un autre Ange vint alors se placer près de l’autel,
muni d’une pelle en or.
On lui donna beaucoup de parfums pour qu’il les offrît,
avec les prières de tous les saints,
sur l’autel d’or placé devant le trône.
Et, de la main de l’Ange,
la fumée des parfums s’éleva devant Dieu,
avec les prières des saints.

Puis l’Ange saisit la pelle
et l’emplit du feu de l’autel
qu’il jeta sur la terre.
Ce furent alors des tonnerres,
des voix et des éclairs,
et tout trembla.
Les sept Anges aux sept trompettes s’apprêtèrent à sonner.

Et le premier sonna…
Il y eut alors de la grêle et du feu mêlés de sang
qui furent jetés sur la terre :
et le tiers de la terre fut consumé,
et le tiers des arbres fut consumé,
et toute herbe verte fut consumée.

Et le deuxième Ange sonna…
Alors une énorme masse embrasée,
comme une montagne,
fut projetée dans la mer,
et le tiers de la mer devint du sang :
il périt ainsi le tiers des créatures vivant dans la mer,
et le tiers des navires fut détruit.

Et le troisième Ange sonna…
Alors tomba du ciel un grand astre,
brûlant comme une torche.
Il tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources ;
l’astre se nomme  » Absinthe  » :
le tiers des eaux se changea en absinthe,
et bien des gens moururent de ces eaux devenues amères.

Et le quatrième Ange sonna…
Alors furent frappés le tiers du soleil
et le tiers de la lune et le tiers des étoiles :
ils s’assombrirent d’un tiers,
et le jour perdit le tiers de sa clarté,
et la nuit de même.

Et ma vision se poursuivit.
J’entendis un aigle volant au zénith
et criant d’une voix puissante :
 » Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre,
à cause de la voix des dernières trompettes
dont les trois Anges vont sonner.

Et le cinquième Ange sonna…
Alors je vis un astre qui du ciel avait chu sur la terre.
On lui remit la clef du puits de l’Abîme.
Il ouvrit le puits de l’Abîme et il en monta une fumée,
comme celle d’une immense fournaise –
le soleil et l’atmosphère en furent obscurcis –
et, de cette fumée,
des sauterelles se répandirent sur la terre ;
on leur donna un pouvoir
pareil à celui des scorpions de la terre.
On leur dit d’épargner les prairies,
toute verdure et tout arbre,
et de s’en prendre seulement aux hommes
qui ne porteraient pas sur le front le sceau de Dieu.
On leur donna, non de les tuer,
mais de les tourmenter durant cinq mois.
La douleur qu’elles provoquent
ressemble à celle d’une piqûre de scorpion.
Et ces jours-là,
les hommes rechercheront la mort sans la trouver,
ils souhaiteront mourir et la mort les fuira !

Or ces sauterelles, à les voir,
font penser à des chevaux équipés pour la guerre ;
sur leur tête on dirait des couronnes d’or,
et leur face rappelle des faces humaines ;
leurs cheveux, des chevelures de femmes,
et leurs dents, des dents de lions ;
leur thorax, des cuirasses de fer,
et le bruit de leurs ailes,
le vacarme de chars aux multiples chevaux se ruant au combat;
elles ont des queues pareilles à des scorpions, avec des dards;
et dans leurs queues se trouve leur pouvoir
de torturer les hommes durant cinq mois.
A leur tête, comme roi, elles ont l’Ange de l’Abîme;
il s’appelle en hébreu : « Abaddôn »,
et en grec : « Apollyôn ».
Le premier  » Malheur  » a passé,
voici encore deux  » Malheurs  » qui le suivent…

Et le sixième Ange sonna…
Alors j’entendis une voix venant
des quatre cornes de l’autel d’or placé devant Dieu ;
elle dit au sixième Ange portant trompette :
« Relâche les quatre Anges
enchaînés sur le grand fleuve Euphrate. »
Et l’on relâcha les quatre Anges
qui se tenaient prêts
pour l’heure et le jour et le mois et l’année,
afin d’exterminer le tiers des hommes.

Leur armée comptait deux cents millions de cavaliers :
on m’en précisa le nombre.
Tels m’apparurent en vision les chevaux et leurs cavaliers :
ceux-ci portent des cuirasses de feu, d’hyacinthe et de soufre ;
quant aux chevaux, leur tête est comme celle du lion,
et leur bouche crache feu et fumée et soufre.

Alors le tiers des hommes fut exterminé par ces trois fléaux :
le feu, la fumée et le soufre vomis de la bouche des chevaux.
Car la puissance des chevaux réside en leur bouche ;
elle réside aussi dans leur queue :
ces queues, en effet, ainsi que des serpents,
sont munies de têtes dont elles se servent pour nuire.
Or les hommes échappés à l’hécatombe de ces fléaux
ne renoncèrent même pas aux œuvres de leurs mains :
ils ne cessèrent d’adorer les démons,
ces idoles d’or, d’argent, de bronze, de pierre et de bois,
incapables de voir, d’entendre ou de marcher.
Ils n’abandonnèrent ni leurs meurtres,
ni leurs sorcelleries, ni leurs débauches, ni leurs rapines.

Je vis ensuite un autre Ange puissant, descendre du ciel
enveloppé d’une nuée, un arc-en-ciel au-dessus de la tête,
le visage comme le soleil
et les jambes comme des colonnes de feu.
Il tenait en sa main un petit livre ouvert.
Il posa le pied droit sur la mer, le gauche sur la terre,
et il poussa une puissante clameur
pareille au rugissement du lion.
Après quoi, les sept tonnerres firent retentir leurs voix.

Quand les sept tonnerres eurent parlé,
j’allais écrire mais j’entendis du ciel une voix me dire :
« Tiens secrètes les paroles des sept tonnerres
et ne les écris pas. »
Alors l’Ange que j’avais vu,
debout sur la mer et la terre,
leva la main droite au ciel
et jura par Celui qui vit dans les siècles des siècles,
qui créa le ciel et tout ce qu’il contient,
la terre et tout ce qu’elle contient,
la mer et tout ce qu’elle contient :
« Plus de délai !
Mais aux jours où l’on entendra le septième Ange,
quand il sonnera de la trompette,
alors sera consommé le mystère de Dieu,
selon la bonne nouvelle qu’il en a donnée
à ses serviteurs les prophètes »

APOCALYPSE SELON ST-JEAN

3 commentaries

  1. The Time Bandit will be there! for sure!

  2. Je serais ravi de participer à cet savoureuse invitation. Harcelez moi donc de vos appels et messages que je puisse obtenir à nouveau vos numéros bande de mécréands. Puis pour finir la nuit j’irais me déchainer sur la musique de Lucifer!

  3. Saurais-je ainsi te rendre attentif, cher initié, à la modification de la date de cet évènement qui a semblé soulever un intéret si vif qu’une demande de déplacement fut réclamée? 079 315 58 87 pour un contact plus direct – mais un simple signal par commentaire fera l’affaire.

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